Présentation

La Maison du Parc des Monts d’Ardèche est située au cœur d’un domaine de 40 hectares, au pied du dernier volcan éteint du Vivarais : la Coupe de Jaujac.

Vous pouvez découvrir le site tout au long de l’année en cheminant sur le sentier d’interprétation « la coulée vive » et en parcourant le jardin aménagé pour accueillir la biodiversité et labellisé « refuge LPO ».

Vous serez accueillis pendant l’été à l’intérieur de la Maison du Parc : vous y découvrirez des expositions originales, un espace information et librairie, une boutique et un bar à eaux. La Maison du Parc est une étape incontournable pour partir ensuite à la découverte des richesses des Monts d’Ardèche.

Exposition « Les yeux de la tourbière »

Du 11 juin au 10 septembre 2023

Invité par le Parc à se familiariser avec le site naturel de la tourbière de la Verrerie (Burzet) et son riche écosystème et à y porter son regard d’artiste, Grégoire Edouard propose une exposition en forme de déambulation et de plongées dans ce qui fait paysage. La pratique photographique de Grégoire Édouard s’articule le plus souvent avec la pratique de la marche. Elle a pour préoccupation principale les questions liées à la place de l’Homme au sein de la biosphère et tente, à sa mesure, de restaurer les liens qui nous lient aux êtres, aux choses et aux lieux.

Une exposition en écho à l’installation prévue mi-juin 2023 d’une nouvelle œuvre pérenne d’Henrique Oliveira au bord de la tourbière de la Verrerie dans le cadre du PARTAGE DES EAUX.

Inauguration : Dimanche 11 juin 11h en présence de l’artiste

L’artiste

Né en 1983 à Aubenas, Grégoire EDOUARD vit et travaille à Marseille. Il est diplômé de l’École Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles (ENSP). Invité par le Parc des Monts d’Ardèche à photographier le site de la tourbière de la Verrerie (Burzet) avant l’installation d’une oeuvre d’Henrique Oliveira dans le cadre du PARTAGE DES EAUX, il nous propose une exposition en forme de déambulation dans et avec le paysage.

L’exposition

Pour Grégoire EDOUARD, la tourbière est un lieu idéal pour questionner notre manière de percevoir le paysage et notre rapport au vivant. Au premier abord, ce paysage ne présente rien de grandiose ni d’époustouflant, si on ne prend pas le temps de s’arrêter et de changer de régime d’attention. C’est donc ce que nous propose Grégoire EDOUARD : variant les échelles et les points de vue, passant du macro au micro, ses photographies révèlent un paysage animé et vivant.


Leur format vertical atypique permet à Grégoire EDOUARD de questionner les « codes » de la photographie de paysage. Celui-ci n’y est pas traité comme un décor inanimé mais comme un lieu habité d’une myriade d’êtres et de forces. Différents points de vue cohabitent – à hauteur d’homme, au-dessus, au ras du sol -, comme s’il existait différentes manières de voir et d’approcher les choses. Pour l’artiste, il s’agit moins de représenter que d’interpréter. C’est une histoire de rencontre : « Traiter, regarder, représenter un corps, une fleur, une pierre avec la même attention ; pour leur donner une valeur commune. »


« Je raconte une histoire, une expérience dans ma rencontre avec la tourbière mais j’essaye de ne pas oublier les êtres qui y vivent et qui fabriquent ce paysage. C’est une question d’attention, écologique, politique… Finalement une grande partie du vivant est invisible à nos yeux.»


Cette exposition est le résultat d’une première invitation faite à Grégoire EDOUARD au printemps 2022 dans le cadre des « Paysages mobilisés » avec le CAUE d’Ardèche, suivi d’un temps d’immersion et de repérage photographique dans la tourbière de la Verrerie. Les légendes des photographies ont été rédigées avec l’aide du Conservatoire d’espaces naturels (CEN) Rhône-Alpes, propriétaire et gestionnaire de la tourbière de la Verrerie.

Les tourbières

« Sur le plateau ardéchois, à plus de 1000 mètres d’altitude, les conditions climatiques et hydrologiques ainsi que des pratiques agricoles adaptées ont favorisé le maintien des tourbières (appelées aussi narces ou sagnes) qui font partie intégrante de l’identité de ce territoire. Souvent décrites comme d’immenses « éponges », les tourbières jouent un rôle hydrologique essentiel : elles sont capables de stocker l’eau pendant les périodes pluvieuses, ce qui concourt efficacement au rechargement des nappes phréatiques et/ou à la prévention des inondations en aval. En période sèche, les tourbières se vident lentement, garantissant un débit minimum dans les rivières situées en aval et constituent des zones de pâture appréciables pour les troupeaux. Ces milieux regorgent de richesses naturelles insoupçonnées : ils hébergent de nombreuses espèces protégées qu’ils s’agissent de plantes, d’oiseaux, de papillons, de libellules ou encore de grenouilles. Ce sont aussi des championnes du stockage de CO2, ce gaz à effet de serre qui participe au changement climatique.
À l’échelle mondiale, la quantité de carbone stockée par les tourbières est quasi-équivalente à celle contenue dans l’atmosphère ! Raison de plus pour les préserver… »

SICALA / CEN Rhône-Alpes, 2020

Informations pratiques

Cour intérieure de la Maison du Parc – espace en libre accès
Domaine de Rochemure – 07380 Jaujac
Tél 04 75 36 38 60
www.lepartagedeseaux.fr