« La voiture est un mouvement, une vitesse dans le paysage, un instrument de déplacement d’un point à un autre. Souvent équipée d’un GPS, elle est aussi outil d’orientation. Notre proposition, au fur et à mesure du trajet, est d’en faire un espace poétique. Au départ, le GPS semble « normal », conventionnel, puis peu à peu, il se singularise, s’humanise d’une certaine façon. » Toplamak

GPS

L’oeuvre GeoPoeticSociety imaginée par le collectif Toplamak (frédéric dumond, Anne de Sterk et Eric Watt) propose de transformer un instrument de géolocalisation, le GPS, en un espace géopoétique. Aux indications directionnelles s’ajoutent ainsi des histoires et récits courts, des exclamations, des informations. L’idée étant, grâce aux techniques de géolocalisation, d’accompagner le voyageur d’une oeuvre à une autre, en lui racontant le paysage, ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas : l’histoire des temps géologiques, des fictions créées à partir des points remarqués par les auteurs, des histoires de nuages et de pluie, d’insectes et de migrations, d’hommes préhistoriques et de lichen, de mycélium et de résineux, de loutres et d’électricité…

C’est donc un vrai faux GPS, où trois personnages (les voix d’Anne de Sterk, frédéric dumond et Eric Watt) construisent un récit, racontent, dévoilent, révèlent. Ils sont les gardiens d’un paysage que le trajet réveille. Ils donnent à entendre un récit des hommes et du vivant qui ont habité les lieux traversés. Il s’agit ici de raconter le chemin, les couches de temps qui ont donné sa forme au paysage.

Toplamak

Toplamak

Porté par frédéric dumond et Eric Watt, Toplamak (« réunir » les amis en turc) est un projet pluridisciplinaire d’union d’artistes, à géométrie variable, qui a notamment pour but de mettre en oeuvre des projets artistiques sous des formes diverses : performances, vidéos, installations, éditions, spectacles vivants, en relation avec les questions du langage et d’un territoire donné. En 2013 et 2014, Toplamak travaille avec le graphiste Philippe Bretelle à Sur la piste, une installation dans le paysage urbain du canton de Genève dans le cadre de la manifestation Genève, villes et champs. En 2016, pour le projet GeoPoetic Society, conçu et développé pour le PARTAGE DES EAUX, Toplamak élargi encore une fois son horizon, en s’associant à l’artiste sonore Anne de Sterk.

L’ensemble du travail d’Anne de Sterk met en relation le son et l’image. Elle  crée des pièces sonores, petits films sans image ; des OVNIS de langage poétique qu’elle compose soit pour  l’écoute individuelle (CD, radio), soit pour des représentations publiques. Elle invente des partitions atypiques dans lesquelles s’installent les auditeurs ou les interprètes. Tous ses projets sont une hybridation ouverte entre  conférence, lecture et performance toujours dans la quête d’une langue qui se donne à voir dans les allers-retours de la parole à l’image, de l’image à la parole.

Né en 1967, artiste et auteur, frédéric dumond vit en Lozère Sud quand il n’est pas en résidences. L’objet de  son travail est la langue dans l’ensemble de ses dimensions et de ses expressions, les langages comme  expérience de l’autre. Il poursuit depuis 2011 le « projet glossolalie », projet multiforme de représentation de la  nature du langage — qui traverse les champs du numérique, de l’installation, du dessin, de la performance, du  livre… — et dont le noyau est une épopée poétique qui s’écrit dans l’ensemble des 7000 langues de la planète. Il a publié dernièrement Peut-être quelque chose, éd. Maelström (Bruxelles), un état en 41 langues du poème « glossolalie ».

Éric Watt est un vidéaste et plasticien né en 1964, dont le travail est un point de rencontre entre le documentaire, la fiction et l’art vidéo, invitant le spectateur à une réflexion sociale, poétique et politique. S’attachant souvent à un territoire donné, il forme des communautés de travail composées de personnes rencontrées au cours de ses créations, qui sont autant “d’émetteurs-récepteurs” (comme il les qualifie lui-même)  d’un quartier, d’une ville, d’une époque. Eric Watt est également l’auteur du film Eloge de l’Arbre avec Gilles Clément, Francis Hallé et Anne de Sterk.

Comment télécharger GeoPoeticSociety sur mon smartphone?

  • Dans votre voiture, connectez le son de votre téléphone à votre autoradio. Lorsque vous arrivez à proximité de la ligne de partage des eaux, ouvrez l’application, lancez le fichier Nord-Sud ou Sud-Nord (selon le sens dans lequel vous voyagez) et laissez-vous guider

Une fois l’application téléchargée, la géolocalisation fonctionne sans connexion internet. Elle permet ainsi aux  voyageurs un parcours en toute autonomie avec leur GPS embarqué.